"Quand j'irai mieux, je le ferai" : Et si nous inversions cette logique ?
ZS
Quand j'irai mieux, je le ferai : Et si nous inversions cette logique ?
Combien de fois avons-nous repoussé des actions essentielles à notre bien-être avec cette idée : "Quand j'irai mieux, je m’occuperai de moi" ? Ce raisonnement, bien qu’ancré dans une logique apparente, peut devenir un cercle vicieux. À force d’attendre que tout aille bien pour s'autoriser à agir, nous nous éloignons de la clé même du changement : prendre soin de soi dès maintenant, même si tout n’est pas parfait.
Prendre soin de soi est souvent perçu comme un luxe ou un acte égoïste. Pourtant, c’est tout le contraire : c’est un acte de pragmatisme et de résilience. Travailler sur son équilibre, écouter ses émotions, respecter ses douleurs ou encore consulter un spécialiste ne sont pas des pertes de temps. Ce sont des gestes simples, mais puissants, qui contribuent à notre capacité à faire face aux défis de la vie.
Pourquoi est-ce si difficile de commencer ?
Nous vivons dans une société où la performance, la productivité et l’aide aux autres sont souvent valorisées au détriment de nos besoins personnels. Nous avons appris à croire que notre valeur dépend du regard des autres. Si nous nous autorisons à nous occuper de nous-mêmes, ne risquons-nous pas d’être perçus comme égoïstes ou faibles ?
Pourtant, ignorer nos propres besoins, c’est comme rouler avec un réservoir vide.
À force de "faire l’autruche", d’ignorer nos signaux d’alerte ou de "serrer les dents", nous risquons l’épuisement. Une image souvent utilisée illustre bien ce dilemme : dans un avion, en cas de manque d’oxygène, il est impératif de mettre son propre masque avant d’aider les autres. Pourquoi ? Parce que sans cela, nous serions incapables de protéger qui que ce soit, y compris nous-mêmes.
Reconnaître les signes et agir
Prendre soin de soi, c’est aussi reconnaître que la fatigue, les douleurs physiques ou les émotions intenses sont des signaux d’alerte, pas des faiblesses. Pacifier ses émotions, se ménager des temps de repos, demander de l’aide ou se faire dépister sont des moyens concrets de prévenir la "panne". Ce n’est pas une question de priorité, mais de nécessité.
Dépasser les blocages
Il est temps de déconstruire l’idée que prendre soin de soi est égoïste ou coupable. C’est au contraire un acte de courage et de respect envers soi-même. En agissant ainsi, nous devenons aussi plus disponibles pour les autres.
Prendre soin de soi est un acte de courage et de respect envers soi-même.
Fixer sa valeur uniquement sur le regard des autres, c’est se mettre de côté. C’est ignorer ce qui fait de nous des êtres humains uniques : notre capacité à ressentir, à avoir des besoins et à chercher un équilibre. En ne respectant pas nos propres limites, nous risquons un épuissement.
Une nouvelle perspective : changer la stratégie
Et si nous inversions la logique de départ ?. "Si je commence à prendre soin de moi, j'irai mieux". Cette inversion de perspective peut paraître subtile, mais elle est profondément transformatrice.
Prendre soin de soi, c’est d’abord écouter ses besoins. C’est se poser la question : De quoi ai-je besoin aujourd’hui pour me sentir un peu mieux ? Cela peut être un moment de repos, une discussion avec un proche, une séance avec un professionnel ou simplement l’autorisation de ralentir. Ce sont ces petits gestes qui, accumulés, créent un véritable changement.
Et vous, quel sera votre premier geste ?